Jeudi 7

Feb 07 2013

J’ai commencé ce matin à lire Istanbul d’Orhan Pamuk. Oui, encore lui, encore Istanbul, ça peut lasser mais pas moi. Je n’ai réussi à lire que quelques lignes, le regard un peu vague, mes pensées vagabondes, le sommeil encore un peu présent. J’ai du mal à trouver l’espace nécessaire dans le temps pour faire tout ce que j’aimerais faire et plus ça m’arrive, plus je déprime, et la déprime ma fatigue, ce qui me déprime.

J’ai passé un long — pas assez long — moment à discuter avec Souad. Elle m’a raconté d’où elle venait, son impossibilité à se concentrer, ses « mauvaises idées », la vie qu’elle a fui, les doutes qui l’assaillent, la volonté qu’elle a de faire des études, pas pour les bonnes raisons me semble-t-il. Et puis Jonathan qui revient avec le sourire. Il était dans une profonde déprime suite à son dernier stage qui lui a brisé son avenir, enfin, à ce qu’il dit. J’étais venu à m’en épuiser à force tous les jours de tenter de le réconforter et de la voir enfoncé jusqu’au cou dans sa déprime. J’ai pris du temps pour lui, je l’ai écouté, et je crois que j’ai absorbé pas mal.

J’attends de bonnes nouvelles pour mes stagiaires ces prochains jours. Deux d’entre eux vont partir en formation. Une certain, l’autre pas sûr, mais s’il a raté ses tests je l’étripe. Je pense que ma journée va être un peu compliquée.

Rien ne sort pour l’instant, je n’arrive pas à me poser dans le calme pour écrire mes carnets de voyage et ça aussi ça m’angoisse. Les jours vont passer, les souvenirs et les impressions s’envoler, et les voyages recommencer…

Jonathan a retrouvé le sourire, il est redevenu lui-même et j’aime à penser que j’y suis pour quelque chose. Il redevient le zébulon qu’il était avant de partir en stage. Tigran est passé ce soir, prendre 3/4 d’heure de son temps pour un mini-cours d’histoire contemporaine, ce que j’ai pris du plaisir à faire. Marjorie absente de stage pour examens médicaux et Delphine qui vient quand elle veut. Yenrick, lui, est toujours dans l’attente de ses résultats. Bizarre que ça ne se décoince pas… La journée a été longue et j’ai quand-même réussi à débloquer la situation pour refaire le site internet de l’association. Il va falloir se remettre au boulot.

Toujours pas de nouvelles du frangin, les choses vont peut-être se débloquer pour lui sous peu, s’il répond au téléphone.

Comments Off on Jeudi 7

Comments are closed at this time.