Aujourd’hui, je suis le meilleur des papas. Je suis resté avec mon fils (par cette belle journée ensoleillée, hum) pour l’accompagner aux Olympiades organisées dans son école. Le fils pas peu fier d’avoir son papa avec lui. Il s’assagit ces derniers temps, il devient moins remuant, parle moins. Il devient grand en somme. Il n’arrête pas de me demander si j’ai passé une bonne journée. L’équipe des petits CAPINS était vraiment très bien, tous très gentils, et la petite Jasmine qui restait collée à moi. Belle journée, vraiment.

Photo © Corax 2002
… Les dunes grandissent toujours. Les plus saillantes atteignent maintenant 25 ou 30 mètres et présentent des pentes si escarpées qu’il est nécessaire de tracer un sentier sur leur versant pour permettre aux chameaux de les gravir… Plus une flaque de sable ferme et résistant comme nous en avons rencontré dans nos précédentes étapes ! Plus un tamaris, plus une herbe, plus une feuille ! Partout des sables mouvants ! Pas un oiseau, pas une piste de cerf ou de gazelle ! Le Mazartag a disparu derrière les tourbillons de poussière qui obscurcissent le ciel. Dans la journée un de nos chiens s’est enfui, comme s’il eût prévu les terribles souffrances auxquelles nous allions être exposés.
Sven Hedin, Dans les sables du Taklamakan
Traduit par Marcel Rabot
Editions Nicolas Chaudun, 2011
J’arrive à reprendre un rythme serré, ne perdant pas une minute de mon temps en travaillant à juste dose tous les jours, en réussissant à conserver du temps pour lire de part et d’autre, pour mon plaisir et pour les études. Terminé ce matin le Lépante de Michel Lesure ; un très beau livre d’histoire parcouru de documents d’époque, des documents livrés par les archives européennes aussi bien que par les archives du Sultan de Constantinople. Une belle démonstration du fait que la bataille de Lépante a marqué la fin de l’invincibilité des Turcs sur la Méditerranée, mais aussi la fin des ambitions des Chrétiens (Vénitiens et Espagnols, les Français étant déjà empêtrés dans leurs guerres de religion) sur les villes sacrées et donc la fin de Croisades.

Commencé un livre de Sven Hedin, Dans les sables du Taklamakan aux éditions Nicolas Chaudun dans lequel, à peine la préface lue, j’ai déjà trouvé des références d’autres livres :
De Sven Hedin : Trois ans de lutte dans les déserts d’Asie, 1894-1897
Yves Bonnefoy : L’arrière-pays
Et la terre en ses graines ailées,
comme un poète en ses propos, voyage…
Saint-John Perse
La guitare est arrivée par voie postale, c’est une superbe demoiselle avec une table en cèdre massif, un manche en acajou africain et dos, touches et éclisses en palissandre indien. Finitions impeccables, vernis de toute beauté, et une profondeur dans les graves à faire pâlir un joueur de flamenco. Une Esteve PRO 6PS qui roucoule sous mes doigts.
Visite du préfet à l’école hier : tout s’est très bien passé, visite de Mr Névache avec la préfète déléguée à l’égalité des chances, et trois personnes représentant le cabinet du maire de Cergy, discrètes, pour ne pas dire autre chose. Échange avec les jeunes qui ne se sont pas démontés, ils n’étaient pas fiers, mais pas terrorisés non plus. Une vraie belle rencontre qui a montré la meilleure facette de l’institution et des jeunes du territoire. Du coup, comme on n’a pas retrouvé les bouteilles de Vouvray, on n’a même pas pu boire pour fêter ça. Un grand moment (où le préfet a quand-même pu se rendre compte que la mairie de Cergy ne faisait visiblement aucun effort pour nous reloger…).
Je vais revenir parmi les vivants.
Passé en mode croisière ; les choses se font doucement. Je suis allé sur le terrain samedi, à Sevran, où j’ai quand-même l’impression d’avoir perdu mon temps. Un moment sympathique mais pauvre. A part la rencontre avec Nasriya, une ancienne prof de français en Algérie qui a apprend maintenant l’arabe aux Français, dans une langue belle et pure.
J’ai réussi à comprendre le cadre dans lequel j’avais besoin de travailler, envoyé mon sujet à Schaller hier matin tôt.
Hier, Marjorie en vrac, à la rue, harassée.
Retour à l’école un peu violent, la réalité en pleine face. Laurie qui me demande avec un peu de gêne si je suis vraiment content de revenir sur le site. Rien de plus beau avec une semaine de froid qui m’a abattu dans les couloirs de la fac.
Aujourd’hui, visite du préfet du Val d’Oise à l’école. Nouveau préfet depuis janvier. Ainsi que la préfète déléguée à l’égalité des chances.
Pas eu le temps de travailler la guitare en 15 jours, je dois m’y remettre pour ce très beau morceau de Meissonnier. Plus très envie d’aller au solfège, pas d’énergie pour ça.