J’ai appris une mauvaise nouvelle du boulot hier soir. Le genre de nouvelle qui soulève le cœur et qui empêche de dormir.
Il y avait longtemps que je n’avais pas aussi mal dormi.

Retour à la fac ce matin après une longue journée avec quatre heures de cours et une visite de stage chez une infirmière. Trois jours de plongeon dans l’inconnu avec une enquête sur le terrain à Sevran. Dommage que je ne puisse pas me connecter depuis Villetaneuse, j’aurais pu continuer mon journal en direct, mais la salle est hors de portée du wifi de l’université. Une semaine studieuse où je vais pouvoir me lever tard, histoire de reprendre un bon rythme.

17h24 : Déjà de retour après une journée incroyablement dense. Schaller nous a expliqué ce matin un bon nombre de modalités de mise en œuvre de la démarche exploratoire que nous allons expérimenter à partir de jeudi. La question de la restitution a été soulevée et déjà des premières pistes sont à privilégier pour le support, mais déjà des polémiques de la part du haut de la pyramide sont venues interférer. Cette question est remise à plus tard.
Cet après-midi, deux personnes de la fédération des centres sociaux de Paris sont venues nous expliquer le mécanisme d’émergence politique d’un centre social, avec toutes les implications que cela pouvoir sur le territoire et surtout avec les habitants, puisque par définition on peut voir une contradiction entre cette émergence censée être une initiative émanant des habitants alors qu’en réalité tout le mécanisme est strictement politique, et nait souvent d’une volonté politique.
J’ai adoré sentir toutes ces questions, ces interrogations venues remplir le débat et générer du sens en direction de l’action que nous allons mener.

Il a neigé toute la journée, une neige humide et collante qui frappe les vitres, emportée par le vent. J’ai passé une partie de ma journée à plier mes vêtements en écoutant Kate Bush tandis que dehors le temps est au chaos. Il fait chaud à l’intérieur de moi.