Jeudi 14

Mar 14 2013

Big Buddha pier (Ko Samui)Me voici fraichement revenu.
Retour à la maison sur les coups de 20h30 après avoir passé plus de quatorze heures dans l’avion.
Vanné, l’impression d’avoir les jambes dans un étau, quant à mon genou, il est en train de me fausser compagnie. Il m’avait déjà trahi dans les vallées étroites de Cappadoce, le voilà qui me fait faux bond à quatorze mille kilomètres de là.

Au moment de partir de Bangkok Suvarnabhumi (BKK), il fait 38°C en température ressentie à 6h30. Quand je sors de la chambre d’hôtel pour rejoindre la réception, la chaleur m’assomme, une chaleur lourde de titan qui déclenche sur ma peau un petite suée. En me posant à Dubaï où je ne mettrai pas les pieds en dehors de l’aéroport, le commandant de bord annonce 25°C, ce qui me semble très peu (mais en même temps je n’ai aucune idée du climat qu’il fait dans les Émirats Arabes Unis). En arrivant hier soir et au moment de quitter l’univers climatisé des aéroports et des couloirs d’avion, il ne fait plus que 2°C et Roissy est recouvert de neige. Le grand écart.

Cette fois-ci, je ne publierai pas de carnet de voyage, car plus adéquatement, je parlerai d’un séjour. L’objectif de cette virée à l’autre bout n’était pas à proprement parler de partir à l’aventure, mais bel et bien d’aller se reposer dans un endroit complètement dépaysant. Et puis pourquoi pas servir de repérage pour un éventuel autre voyage, plus dans l’esprit de ce type de voyage qui vous tire les larmes parce que vous avez plongé dedans, votre âme, vos entrailles mises à nu… plus dans l’esprit de ces voyages que j’aime. Il me fallait prendre la température, voir des gens, des habitants, les sentir, les entendre parler, les regarder faire dans leur vie de tous les jours. Je reviens avec des bruits dans la tête, l’esprit tourneboulé par le décalage horaire, le nez plein des odeurs de Ko Pha Ngan et de Bangkok, ville tentaculaire protéiforme, organique, insaisissable au possible, polysémique, je ne trouve pas tous les qualificatifs… les yeux plein de couleurs, du sourire des Thaï mais aussi de leur sale caractère, de leur beauté, de leur gentillesse naturelle qui parfois peut prendre des formes étranges et surprendre au point qu’on se demande si ce n’est pas de la curiosité mal placée, mais ce n’est que de la gentillesse (Où allez-vous ? Où avez-acheté ceci ? Comment vous appelez-vous ?). Difficile parfois de se séparer d’idées toutes faites quand on compare les autres à l’aune des gens qu’on côtoie tous les jours ; le fossé est immense et dit toujours qu’il faut une piqûre de rappel avant de mettre les pieds en terre inconnue… Nous ne sommes pas chez nous et nous n’avons rien à faire ici. Alors autant se faire le plus discret possible et se noyer dans le flot en se posant dix mille fois la question :

« Mais qu’est-ce que je fous là ? »

Retour à la réalité, j’ai exactement 4 jours pour terminer mon récit préparatoire pour la fac. Évidemment, je n’ai rien foutu des vacances.

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