#41

Apr 02 2013

Hier après-midi, je suis sorti de ma retraite dans laquelle je me suis débattu avec un bouddha impassible qui se faisait remplir de couleurs de bronze et d’or et je suis allé dans la forêt de Mériel, derrière chez mes amis. Il y a un bois dans une propriété privée, derrière les grilles et les murs hauts d’une ancienne demeure perdue au fond des bois. Une vaste clairière où rien ne pousse ; du sable partout, du sable grossier de carrière où des petits coquillages gisent au pied des chênes, à deux cents cinquante kilomètres de la première plage.

Bois des sables

Mériel, avril 2013

Je me suis allongé dans le soleil froid et bas d’une fin d’hiver qui filait entre les ramures fantomatiques des arbres pas encore verts, au milieu du sable glacé tandis que la caresse du soleil sur mon manteau me réchauffait dans le silence. L’après-midi était magnifique et le vent s’était tu ; pendant de longues minutes, je me suis senti vivre, le sang battant dans mes tempes, l’air froid entrant dans mes poumons ; il n’y a pas besoin de marcher pour se promener en forêt.

Parfois, la vie ressemble à un parking de banlieue que la lumière borgne d’un lampadaire éclaire à trois heures du matin… Mais pas tout le temps.

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