Archive for July, 2013

#106

Jul 12 2013 Published by under Uncategorized

Je passe souvent devant un grand stade que ces chaudes journées de juillet assèchent tant que l’arrosage y fonctionne même au plus fort de la journée. Le soir venu, les pigeons des environs se regroupent par troupeaux entiers et picorent les vers à la surface. On peut les voir tous, tête baissée, affairés à leur besogne comme des capucins au champs ; impossible de retenir un sourire d’approbation.

Dovee

Photo © M.G. Kafkas

J’en suis à mes derniers préparatifs de vacances. Réserver le taxi pour l’aéroport, puis l’hôtel pour les derniers jours, je ne me suis pas encore décidé et rien ne presse. Étrangement, je ne ressens pas vraiment le besoin de partir en vacances, je sens mon corps reposé, calme, mon esprit libre et serein, ce ne sera que du bénéfice. J’ai commencé à penser à ce que je vais ramener de là-bas comme images, comme mots, en sachant que je n’ai rien produit des vacances de mars. Dès le mois de janvier prochain, mon master derrière moi, je commencerai à rassembler tout le matériel que j’ai collecté pour amorcer ce grand travail que j’ai imaginé, dont je ne parle pas trop pour l’instant.

Je savais que la formation de la Mer Noire était à l’origine du récit biblique du Déluge, mais je ne savais pas qu’elle était également à l’origine de l’épopée de Gilgamesh, une histoire qui prend ses racines dans le déchaînement de la nature…

No responses yet

#105

Jul 11 2013 Published by under Uncategorized

J’avais compté hier sur une journée calme pour pouvoir écrire et travailler un peu, en écoutant un peu de musique, mais je n’ai même pas eu le temps de faire tout ça, même pas de brancher le disque dur sur lequel se trouve ma musique. A deux formateurs plus ma responsable, en n’ayant que trois stagiaires en tout et pour tout, j’ai quand-même réussi à me retrouver submergé.
Avant-hier après-midi, sortie au MAHJ. J’avais trois stagiaires avec moi, un petit groupe, mais solide et très attentif, très curieux. L’un deux m’a même confié qu’ils voyaient la différence quand c’était Gérard qui faisait les visites et quand ce n’était pas lu, vu que la veille la conférencière du musée du Quai Branly était d’une froideur exemplaire ; une rousse montée sur talon haut, toute habillée de vert et sur les frêles épaules de laquelle était posée une étole bariolée de rouges et de bordeaux, avec des lunettes rondes posées sur le bout de son nez. Très prout-prout, les stagiaires n’ont rien compris car elle ne s’est pas mise à leur niveau et en plus j’ai vraiment eu l’impression de courir dans l’exposition.

Lomography-Sprocket-Rocket-06

Hier soir, j’ai reçu ma commande de chez Lomography. J’ai craqué pour un Sprocket Rocket (orange fluo, grand angle, format panoramique, marques de perforation et vignettage) et un Spinner 360° standard (photos à 360°, monté sur rotor, 8 photos grand panoramiques sur un film 36 poses), avec leurs pellicules (Lomography 36 poses, 400 ISO) et j’ai reçu en cadeau un mini Diana baby 110. Il me semble ne plus avoir vu de pellicule de 110 depuis au moins trente ans. Je ne savais même pas que ça se fabriquait encore. Je suis content d’en avoir fait l’acquisition avant de partir en Thaïlande car je pense que je vais vraiment pouvoir faire des choses sympathiques avec. J’ai récupéré dans les affaires de mon grand-père une boîte noire qui ne ressemble pas à grand-chose, une bête boîte noire Posso qui a la qualité de protéger des rayons X. Pratique pour les pellicules photo que les rayons X détériorent. J’espère simplement que ma valise ne sera pas ouverte à cause de ça ou que les rayons ne seront pas forcés.

2 responses so far

#104

Jul 09 2013 Published by under Uncategorized

Depuis quatre heures ce matin, je tourne en rond dans mon lit, incapable de penser à essayer de me rendormir, mais je n’en ai que faire… Allongé sur le canapé, le livre de Vincent Hein entre les mains, j’essaie de capter quelque chose de dehors ; le signe d’un orage, le gazouillis prématuré de quelques siffleurs trop matinaux pour j’aille leur tenir le crachoir, le son lancinant et grave des moteurs d’avions qui a du mal à s’éteindre, le ciel qui rosit de cette aube si érotique qu’il en tomberait en pâmoison s’il n’avait une mission d’une journée à accomplir. Il y a quelque chose dans ce matin précoce qui me tend la main et me dit de venir marcher avec lui au loin, quelque chose qui me rend tout à coup serein et me dit de ne pas m’en faire pour la suite. Alors je désarme, je ne contrôle plus rien, je me surprends à respirer fort, et je ferme les yeux quelques instants pour sentir le monde m’envahir.
J’ai retrouvé ce petit livre acheté à l’Institut du monde arabe il y a bien deux ans et j’y ai souligné ceci, toute le charme et la puissance de la poésie persane :

C’est toi que je veux
Toi, tel que tu es
Je veux un désirant
Un assoiffé
Un affamé
L’eau pure recherche l’assoiffé

Shams-e Tabrîzî, Maqâlât
in Rûmi, la religion de l’amour
Textes choisis par Leili Anvar
Editions Points, 2011

Oui, l’air sent bon, il est moins pesant et tend à s’élever encore. Jour après jour, j’ai la sensation d’être de plus en plus clairvoyant, d’être en phase avec moi-même et le monde qui m’entoure. Des prochaines vacances qui arrivent j’ai l’intention de tirer le meilleur, de m’enivrer du parfum des choses, de m’extasier face à ce monde qui m’attend.
Le soleil est là et annonce une journée chaude encore. Des 30°C qui se répètent depuis deux jours, je trouve un bonheur particulier. Le petit vent d’hier soir faisait penser à un bord de mer tranquille. Tout marche au ralenti et c’est très bien comme ça.

No responses yet

« Prev - Next »