Archive for July, 2013

#100

Jul 04 2013 Published by under Uncategorized

Belle Égypte qui cette nuit, consciente de ses erreurs passées a refait sa révolution en destituant son président un peu trop religieux à leur goût. C’est la fin de l’entente entre l’armée et les Frères Musulmans, ce qui est une bonne chose, même si l’armée continuer d’avoir trop de pouvoir dans ce pays. Espérons que le choix du pays sera celui de la modernité et de la raison (je n’ai pas dit démocratie, ce qui ne veut plus rien dire). Il est temps par ce biais qu’une partie du monde arabe ne désire plus devenir un califat, mais une grande nation forte et fière.

A l’orient du ciel si pâle, comme un lieu saint scellé des linges de l’aveugle, des nuées calmes se disposent, où tournent les cancers du camphre et de la corne…

Saint-John Perse, Anabase
In Œuvres complètes,
Gallimard NRF, Pléiade

Urban scene of Al Qahirah

Photo © Pablo Twose Valls

Pendant ce temps là, plus personne ne parle de Taksim toujours occupé par les hommes debout, ou pire, la Syrie, toujours sous le feu de son tyran.

Ce matin traine des pieds comme un enfant qui ne veut pas aller à l’école, ce matin reste endormi sous son ciel poudreux…

Retour en arrière. Les insultes sont certainement souvent proférées pour dissimuler des remords ou la conscience de s’être comporté de la manière de certains suidés se vautrant dans la fange. C’est plus facile de devenir méchant quand on s’est mal comporté déjà par le passé, l’entraînement est déjà passé, on n’en est plus à l’échauffement. Ça me passe au-dessus, mais alors, gentiment… J’ai bien fait de ne plus rien écouter venant de ce côté-là depuis de longs mois, parce que le verbiage et les geignements qui se satisfont d’eux-mêmes ont tendance à m’exaspérer. Je ne m’abaisserai pas à répondre, ni même à en reparler, j’ai bien d’autres choses à faire.

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#99

Jul 03 2013 Published by under Uncategorized

Séminaire catastrophique hier. Intervenant mou, puis arrogant et enfin presque provocant. Dire devant une assemblée de formateur qu’on ne se forme pas pour sa satisfaction personnelle est à la limite du cas absurde… Rien de bon là-dedans, si ce n’est que ça a été l’occasion de revoir mes petits collègues, dont une qui sera en congés maternité à la fin de la semaine.
Ce matin, retour à la fac et la semaine prochaine emploi du temps à l’école très allégé. Carole a secoué les puces aux autres hier, en mon absence.
Demain matin dernière séance de kiné et ce matin à la pesée, arrivé à presque trois kilos en moins… ça se fête…

People - Uzbekistan

Photo © whl.travel

Des mots de Littell qui résonne à l’intérieur de moi, me disent que nous autres avons perdu le sens des relations humaines et que nous avons fort à apprendre de ceux que nous prétendons devoir éduquer, des mots qui me disent aussi combien j’ai eu du mal à comprendre ce qui s’est passé à Istanbul avec les personnes que j’y ai rencontrées.

J’ai encore de la fièvre et je demande qu’on aille m’acheter de l’ibuprofène. Je tente de donner un billet. Bilal : « Si tu offres de l’argent, c’est que tu es avare. Parce que quand je viendrai chez toi, tu n’offriras pas l’hospitalité. »

Jonathan Littell, Carnets de Homs
Gallimard, NRF, 2012

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#98

Jul 02 2013 Published by under Uncategorized

Aujourd’hui séminaire avec toutes les écoles d’Île-de-France. Intervenant Jean-Paul Meyer de l’université de Strasbourg. Du coup, je loupe une journée de fac avec Schaller. Dommage mais bon, je suis réquisitionné. Mon directeur d’article m’a bien fait rire en commentant mon projet de titre d’article ; il me propose qu’on se voit le 11 septembre… à Paris, pas à Bordeaux….

J’exige du beau temps pour aujourd’hui, pas de la purée de pois fraîche comme hier. Sinon je démissionne.
Je retourne à Levallois, à cinq-cents mètres de là où je travaillais avant. C’est assez étrange comme sensation : c’est comme si cela faisait d’une autre vie dont j’essaie d’effacer jour après jour l’influence.

Je lis en ce moment, de manière fragmentaire Anabase de Saint-John Perse, dans ses œuvres complètes chez Pléiade, que j’ai acheté sur un coup de tête à cause d’une seule phrase. C’est une poésie mystérieuse, captivante, regorgeant de sucre comme un fruit passé au soleil, mais aussi compliquée, qui ne se satisfait que d’une lecture partielle tous les soirs.

… À la troisième lunaison, ceux qui veillaient aux crêtes des collines replièrent leurs toiles. On fit brûler un corps de femme dans les sables. Et un homme s’avança à l’entrée du Désert — profession de son père : marchand de flacons.

Saint-John Perse, Anabase
In Œuvres complètes,
Gallimard NRF, Pléiade

PICT0176

Photo © Mireille Fillol

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