Mardi 19
Les oiseaux chantent. J’ai l’impression que c’est la première fois cette année que les oiseaux chantent le matin, mais je n’ai peut-être simplement rien entendu.
L’espace d’un instant gracile, ils entament un concert dont ils ont chacun égaré ou mélangé quelques feuilles de la partition, le tout s’évanouissant lorsque le chef d’orchestre baisse sa baguette. Le silence du jardin reprend ses droits en attendant que le soleil fasse son apparition. Ce matin encore, il accompagnera ma matinée.
A l’image de Beethoven qui disait « je ne m’incline que devant la bonté », pour ma part, je ne m’incline que devant la beauté. Tout le reste n’est qu’amphigouri.