Archive for the 'Uncategorized' Category

#44

Apr 05 2013 Published by under Uncategorized

Plus ça va, plus je vais à l’économie. Je me surprends à caviarder, à censurer ma propre écriture pour ne plus rien dévoiler de mon travail parce que tout bonnement, rien, pour l’instant, n’est propre à constituer mon journal de bord.
En deçà et au-delà de ma pratique, je me rends compte qu’on ne devient pas ce que l’on est au travers de représentations volontaires ou de souhaits, mais bien à partir du moment où l’on est reconnu par l’autre, dans tous les sens du terme. Reconnaissance du travail, reconnaissance de l’être, reconnaissance en tant qu’être déjà connu. Ni plus ni moins que la dialectique de la reconnaissance de Hegel. On se structure par rapport à ce que l’on est censé apporter aux autres, on se structure grâce aux autres. On n’est que ce qu’on donne ; je ne suis que ton regard, une larme dans le miroir.

Tous les hommes rêvent, mais pas de la même façon. Ceux qui rêvent la nuit… s’éveillent le jour et rêvent que c’était vanité. Les rêveurs du jour sont des hommes dangereux, car ils peuvent agir leur rêve les yeux ouverts, pour le rendre possible.

T.-E. Lawrence, Les sept piliers de la sagesse
Gallimard

No responses yet

#43

Apr 04 2013 Published by under Uncategorized

Ces derniers jours, j’ai l’esprit embrumé par des pensées polluantes, des entraves. Je n’arrive pas à m’en débarrasser.

Nous demandons légitimement à la pensée qu’elle dissipe les brouillards et les obscurités.

Edgar Morin, Introduction à la pensée complexe
Editions Seuil, 2005

No responses yet

#42

Apr 03 2013 Published by under Uncategorized

Mais enfin, qu’est-ce qui ne va pas ? Pourquoi tu ne parles pas ? Qu’est-ce qui se passe ? Ce n’est pas ton habitude… Tu ne ris plus et tu ne donnes ton avis sur rien.
Oui, je sais bien.
Je n’ai pas d’excuses pour tout ceci, mais je m’en excuse.
Je ne comprends pas bien.
Désolé.
Mais je vais bien, ne te soucie pas. Je vais même très bien, ce n’est pas ça.
Mon esprit est ailleurs, je ne sais pas bien où, il est juste ailleurs.

Son esprit s’envole ailleurs, se cramponne à une idée, à quelques versets d’une prière.
Seigneur, j’étais libre parmi toutes les fleurs, mais j’ai choisi les tristes roses de ce monde.
C’est pourquoi mes pieds sont lacérés, et mes yeux aveuglés par la sueur.

Wu Ming 4, L’étoile du matin
Editions Métailié

Je crois que j’ai du mal à revenir.

No responses yet

« Prev - Next »