Ce matin, arrivée à Chiang Mai dans le nord, après un vol d’une heure un peu chaotique.
Journée d’errance passée dans la vieille ville, aux abords du Wat Chedi Luang, une vieille pagode qui accuse ses 600 ans et du Wat Phanh Ohn dont la cour est pleine de restaurants ambulants proposant des mets délicieux ; pad thaï, satay de poulet, riz gluant à la mangue, œufs de caille au plat…
Après avoir larvé dans la piscine sous une averse diluvienne, j’ai continué ma route en serpentant à droite à gauche. Les gens sont adorables mais j’ai vraiment du mal avec la langue. Je fais ce que je peux, surtout par cette chaleur humide. Je me suis retrouvé en pleine rue, immobilisé par l’hymne national. 20 secondes où tout s’arrête, thaïlandais et les autres aussi.
La rue dans laquelle se trouve mon hôtel est privatisée pour un marché de nuit, ce qui ne me plait que moyennement. J’ai l’impression d’avoir bien profité de cette journée, mais alors qu’il est à peine 21h00, je capitule et je vais me coucher.
23h09 ici à Bangkok Suvarnabhumi. 18h09 à Paris.
Grosse chaleur moite, hôtel près de l’aéroport, coin marécageux. Petite piscine pour se délasser après 14 heures de vol.
Jusque là tout va bien, à part le type qui a monté mes affaires dans la chambre et qui m’a réclamé deux fois le pourboire… Non mais… Demain c’est reparti pour Chiang Mai.
Ce matin, je n’ai plus très sommeil et je finis par me lever assez tôt pour sentir l’air frais parcourir la maison. Comme par enchantement, j’entends les premiers avions parcourir le ciel, avec leur étrange plainte lorsqu’ils remettent les gaz pour accélérer juste au-dessus de moi…

Sanctuaire de Zelve, Cappadoce
Turquie, mai 2013
Je râle, je râle, mais je reste quand-même un privilégié qui part en Thaïlande, alors un bémol s’il te plaît. Il n’y a pas de quoi. Je me rends compte à quel point je vais avoir des choses à classer à mon retour. Sur mon bureau s’entassent les enveloppes et les pochettes dans lesquelles j’ai collecté de manière sauvage les étiquettes de valise aux aéroports, les cartes d’embarquement, les tickets de retrait aux distributeurs, les additions au resto, les prospectus, bref, tout ce qui est imprimé sur du papier… Je ferai ça en 2014, quand j’en aurais terminé avec Paris 13, si toutefois je ne suis pas appelé pour m’occuper d’autres choses…
Il est temps pour moi de partir, de décrocher, de lâcher un peu prise et de me dire que je reviendrai avec de belles images dans la tête. J’ai fait exprès de ne pas laisser beaucoup de place dans ma valise pour ne pas trop en ramener. Tout ceci tiendra sur la pellicule, ou dans ma mémoire. Il est temps pour moi de partir alors que dans ma vie a changé une nouvelle chose ; j’ai perdu 5 kilos en deux mois et franchement, ça fait du bien.
Normalement, je devrais pouvoir continuer à écrire quelques mots ici tant que j’arriverai à trouver une connexion Wi-Fi, alors pour une fois, je ne dis pas complètement au revoir !