Retour du beau temps chaud d’été. C’est comme si cela faisait des années que je n’avais pas vu ça. En réalité, je ne n’en ai aucune idée, je n’ai aucune mémoire de ces choses-là, je ne me souviens que de quelques mois qui ont émaillé ma vie en raison d’événements particuliers, mais sinon, je ne retiens rien.
Je me souviendrai certainement pendant longtemps de cet été chaud de 2012 passé en Turquie, avec des températures comprises entre 35 et 42°C. D’ailleurs, plus je regarde les prévisions météo pour Chiang Mai et Bangkok, plus je regrette de ne pas avoir opté à nouveau pour la Turquie…

Centaurea montana, Vallée Blanche (Bağlı dere), Üçhisar
Turquie, mai 2013
Ce soir, il fait particulièrement chaud, même avec les fenêtres ouvertes. L’air ne circule plus ; 30°C dans la maison. Ce n’est pas que ça me dérange plus que ça, mais l’idée de trouver des températures plus fraiches en Thaïlande, pour le coup, m’agace.
Valise prête, pantalons en lin, chemises repassées, t-shirts, veste imperméable, chaussures de marche, appareils photos, carnets, enveloppes, stylos, bouquins… Je viens d’imprimer ma carte d’embarquement, web check-in OK. Il ne me reste plus qu’à transpirer allègrement.
Voilà, c’est terminé. L’année de l’école est close depuis 17h00. Cela faisait déjà trois jours que nous n’avions plus de stagiaires sur le site et cela fait trois jours que je tourne comme un lion en cage. Non parce que je ne sais pas quoi faire ; j’ai toujours fort à faire, mais parce que lorsque les jeunes ne sont pas là, ce n’est pas pareil. Je crois que j’ai bien aimé travailler pendant ce semestre, même si nous avons eu des cas difficiles.
Nous avons tout rangé, bouclé nos dossiers (enfin surtout les autres, parce que moi j’ai toujours un peu de trucs en retard, sinon c’est trop beau), éteint les imprimantes, rangé nos bureaux, fermé les portes, éteint le serveur, mis le standard sur répondeur, jeté quelques papiers, fermé les stores, et puis nous avons éteint les lumières et mis l’alarme. Nous sommes tous partis ensemble, parce que nous sommes une équipe, parce que nous nous apprécions tous énormément et parce que si nous étions tous contents d’être enfin en congés, nous sommes toujours à chaque fois un peu tristes de nous séparer.
Tigran a passé ces trois derniers jours à l’école pas loin de nous et c’était très bien comme ça.
Je sens comme une sorte de libération, une paix intérieure s’emparer de moi, quelque chose d’incroyablement lénifiant…
C’est le temps des vacances. Il me reste deux jours avant de tout boucler. Ce soir, je ne fais rien. Repos.

Place du Martray, Cathédrale, Tréguier (Landreger)
Côtes d’Armor, juillet 2013
Je vais te dire comment apprendre. Il n’y a pas d’autre façon. Appuie ton bras gauche sur la table devant toi, la main à demi ouverte, le pouce détendu, et avec la droite dessine ce que tu vois, une fois , deux fois, trois fois, mille fois. Tu n’as pas besoin de modèle ni de maître. Il y a tout dans une main.
Mathias Enard, Parle-leur de batailles, de rois et d’éléphants
Actes Sud, 2010
Retour à la normale. Encore perdu du poids, une heure de vélo hier soir dans les champs boueux, sommeil parfait et réveil encore plus que parfait, rythme de lecture impeccable avec Braudel le matin, Montefiore le soir, moral au beau fixe et vacances qui se préparent doucement.
Vider l’appareil photo, le caméscope, penser à prendre tous les chargeurs et surtout, tout charger avant de partir. Lecteur MP3 pour l’avion et notebook pour décharger les cartes mémoires.
Ce soir liste de bouquins et carnets.
Pense-bête pour le check-in.
Check-list in progress…
Trousse de toilette, guides touristiques, tout est presque prêt…
Plus je regarde la météo, plus je me dis que ce n’est vraiment pas certain que le soleil soit de la partie…