Le jeudi est toujours le jour où je suis le plus fatigué. C’est normal après tout. Mon directeur m’a dit aujourd’hui que j’avais l’air fatigué, et il m’a regardé d’un air inquiet, ce qui n’est vraiment pas son genre. Préoccupé plus fatigué en réalité. J’ai mal dormi cette nuit à cause des derniers événements avec mon frère dont je n’arrive pas à comprendre la dérive. J’aimerais tant que les choses se débloquent du jour au lendemain pour lui, mais encore faut-il qu’il le veuille. Ce n’est pas le lieu pour dire ces choses-là.
La journée s’est déroulée d’étrange manière pour moi, une journée de réunion où j’ai l’impression d’avoir passé mon temps à fuir la présence des autres, mal à l’aise, mal dans ma peau. Plus que je ne l’aurais imaginé à cause de cette histoire.
Je me sens stressé ce matin, les épaules contractées.
Levé tôt encore ce matin et je me suis plongé dans ma lecture, avec en toile de fond le vent qui souffle dehors et qui me rend dingue. J’ai très mal dormi à cause de ses frasques et je m’en remets au dieu du vent pour qu’il calme son ardeur. Pendant les fêtes de fin d’année, il a soufflé pendant plus d’une semaine et si me trouver dehors par temps venteux n’est pas un souci, je ne supporte pas de l’entendre de l’intérieur, c’est à se taper la tête contre les murs.
J’ai finalement réussi à travailler un peu hier soir, et je me suis gavé d’une délicieuse soupe tibétaine. Ce qui me trotte dans la tête en ce moment, c’est de me remettre à l’aquarelle, je n’arrête pas d’y penser mais lorsque je vois toutes choses qui s’accumulent, je ne sais pas où je vais trouver le temps de m’y mettre. En fait, ce n’est pas tellement de m’y mettre qui va être compliqué, c’est de m’y tenir. Peindre de mémoire… peindre avec l’esprit clair. Ce n’est pas pour tout de suite, il va me falloir me dégager du temps.
Ce matin, travail avec Tigran autour de la montée du nazisme, puis préparation de la séquence de cet après-midi avec le groupe 10.
Hier matin, une très bonne nouvelle ; Marjorie me fait savoir qu’elle est convoquée à l’EPSS pour ses tests. Elle est marrante, elle me tient au courant de ses moindres faits et gestes. Elle qui paraît si indépendante et si libre, elle ne fait pas un pas sans me dire ce qu’elle fait.
Delphine, elle, m’inquiète. Elle a quitté son stage, et se rend compte une semaine plus tard qu’elle n’a prévenu personne et veut passer me voir quand ça la chante. Désolé, je suis disponible mais pas à disposition.
Retour à la maison, la journée a passé à toute vitesse mais a été foncièrement éreintante. J’ai passé la matinée à parler de la guerre et l’après-midi avec le groupe 10 qui a été vraiment génial. J’ai dû ensuite gérer Sliman avec qui je n’arrive à trouver prise. Tout glisse sur lui. Quant à Delphine, elle part en préqualif à la fin du mois de février et je dois avouer que j’en suis plutôt content.
En ce qui concerne mon frangin, je me sens déçu…
Pas grand-chose à signaler ce jour. Rentrée du groupe 1 de 2013.
Un tout petit groupe avec des personnalités intéressantes.
Une réunion où l’on a balayé tous les cas, de 13h30 à 17h00.
La moitié d’un support de cours.
Passé une partie de ma matinée à saisir des conventions de stage.
J’ai l’esprit embrumé, qu’un joli mail ce soir a évacué. Un mail plein de légèreté.
Je me sens fatigué.