C’est aujourd’hui l’anniversaire de mon grand-père. Depuis 3 ans, à cette même date, j’ai pris pour habitude d’ouvrir une bonne bouteille de vin. Je m’en verse un verre et je le lève vers le ciel pour y atteindre les songes de mon pépé en lui adressant quelques mots. C’est à chaque fois un crève-cœur, mais c’est pour moi essentiel. Son souvenir vit en moi tous les jours, j’entends encore sa voix légèrement voilée, je vois son sourire et ses belles dents, les rides de ses joues quand il souriait, je sens encore l’odeur de son après-rasage et les intonations de sa voix…
Il faut vivre avec ça maintenant, c’est ce qui est le plus dur.

Je suis dans une phase où je lis plus que je n’achète de bouquins, ce qui est une situation qui me va parfaitement. Très sincèrement, je ne suis plus dans le besoin et il faut à présent que je consomme ce que j’ai. Le contraire serait tout sauf productif et raisonnable.

J’ai eu une réponse de la part des deux intervenants de l’université à qui j’ai déposé mon récit de situation. Les retours sont très bons et je ne m’attendais pas à avoir une telle analyse par retour de mail. Je dois avouer que ça me propulse pour la suite. Demain, retour à l’université.

7:15
Cette journée s’annonce splendide, avec un soleil magnifique qui pointe à l’horizon, avec en toile de fond de la musique tadjik.
Rien ne pourra entamer cette belle journée. Rien.

10:16
Je reste assis à mon bureau sans avoir une réelle envie de bosser. J’ai déplié sur mon clavier la carte du monde et je regarde du côté de l’Asie Centrale ce qui pourrait me convenir. J’ai l’impression de n’être pas encore prêt à ça, comme s’il fallait que j’attende encore des jours et des jours de maturation. Mon regard court d’un pays à l’autre et je commence déjà à fantasmer sur des destinations improbables. Je suis un novice en matière de voyage. La Thaïlande me faisait peur parce que je ne savais pas comment on peut se déplacer dans un tel pays ; j’entends déplacer au sens de se mouvoir. Je pense qu’il faut un temps d’adaptation pour entreprendre un pays. Je me suis fait peur plusieurs fois, en Turquie notamment, où j’ai pris des risques inutiles. Je n’aime pas spécialement lorsque les voyages sont trop confortables, mais il y a un juste milieu, une frontière à ne pas dépasser. Cette fois-ci, la Thaïlande, c’est bon, je n’ai plus peur, je vais pouvoir y retourner, explorer le pays khmer, explorer les antiques cités du bouddhisme du Royaume de Siam, plonger dans le pays, friser les zones paludéennes… Tout ceci est prévu à moyen terme.
Reste que là, j’ai très envie de repartir. Je crois que je n’ai pas encore vraiment la tête ici…

15:16
La température est montée jusqu’à 17°C cet après-midi, je comprends mieux pourquoi je commençais à avoir chaud avec ma doudoune. J’ai encore fait une incartade du côté du Grand Cercle et j’ai craqué. Je suis revenu avec Voyages dans le sud de l’Amérique du Nord de William Bartram. Je ne sais pas ce que c’est, mais 500 pages de voyages et de naturalisme, ça ne peut qu’être bien.
A noter, le 12 et le 26 avril sortent des nouveaux Folio passionnants…
A écouter : TADJIKISTAN & OUZBEKISTAN (Asie Centrale) (couleurs du monde)
J’ai sorti un énième carnet de notes pour mes cours de Turc, mais là, je bloque.
J’ai été contacté par la fac pour rendre mes notes de synthèse sur mon dernier jour de démarches exploratoires ; la barbe.

Je rêve sous l’emprise d’une drogue qui ressemble à un ciel de Flandres…

6:36
Je viens à peine de terminer La colline des anges, un livre écrit par Jean-Claude Guillebaud et dont les photos de Raymond Depardon, pas assez nombreuses à mon goût, sont une photographie d’un Vietnam qui entame un changement profond après une sortie du communisme qu’on peut estimer moins désastreuse que celle du Cambodge, qui ressemble plus à une sortie de virage. Les mots de Guillebaud sont savoureux, parfois désabusés, mais toujours sans complaisances. Un vrai grand beau livre dur à lire, mais qui invite à le dévorer.

7:29
Je vais lire quoi maintenant ?

20:06
La question est : quel hôtel ?