#144

Sep 03 2013

Nous sommes le 3 septembre. Je n’ai pas encore payé mon loyer mais j’ai déjà écrit pratiquement la moitié de mon article. Trois jours dessus et déjà je sens que la chose gonfle, ce qui me rend confiant pour les prochain jours. L’idéal serait que je puisse le terminer d’ici la fin de la semaine dans sa première version. Je me sens sur une bonne dynamique pour cela et ce serait étonnant que des obstacles viennent s’intercaler dans la rédaction.
Hier matin, j’ai passé du temps à regarder le jour se lever ; dans un ciel cristallin traversé de lumières bleutées comme une flamme de gazinière, le croissant de lune apparaissait tel une icône accrochée au mur d’un lieu saint. Puis les couleurs ont changé, passant du bleu au jaune passé, à l’orange doucereux puis soutenu et tout a fini par rebasculer du côté du bleu tandis que les premiers avions autorisés à voler avaient déjà zébré le ciel de leur longue traîne de mariée.

J’aurais accepté un robot comme interlocuteur, du moment qu’il m’appelle par mon nom, et qu’il parle avec moi. Je voulais juste entendre quelqu’un me dire : « Tu es vivant, tu existes, en ce moment, sur cette planète. »

Hitonari Tsuji, L’arbre du voyageur
Traduit du japonais par Corinne Atlan
Mercure de France, 2003

Le monde prend de belles colorations à la fin de l’été. Il faut en profiter, ça ne durera pas.
Fini L‘arbre du voyageur d’Hitonari Tsuji et commencé Le château blanc d’Orhan Pamuk. Retour en Asie mineure.

Je ne suis jamais sombre, je suis lucide et la vérité du monde m’apparaît toujours de manière très claire, les illusions ont fini de me bercer. Le monde en demeure magnifique.

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