J’ai rencontré une personne hier soir, avec qui j’ai très légèrement discuté, qui m’a demandé où j’étais parti en vacances cet été. Je lui a répondu en Turquie, pendant 3 semaines. Elle m’a regardé avec des yeux effarés ; « Mais ça a dû te coûter les yeux de la tête !!! » Un rapide calcul m’a apporté la réponse. 1500 euros, pas plus, si je ne compte que l’avion et l’hôtel, mais le budget repas est dérisoire pour la Turquie. Second regard effaré. Quand je lui ai demandé ce qu’elle avait fait, elle, pour les vacances, elle m’a dit qu’elle avait dépensé 5000 euros (pour 4 personnes) pour passer 3 semaines dans un grand camping avec plein d’activités, dans le sud de la France… Un grand silence. Et je lui dit ; “tu n’a pas compté le prix de l’essence…”. Pour enfoncer le clou, j’ai pris un malin plaisir à continuer. “Donc morale de l’histoire, nous avons passé des vacances pour ainsi dire au même prix, mais toi tu étais dans le sud de la France, dans un camping…”
Je crois qu’elle n’a pas bien compris ce que je voulais dire… Mais ce n’est pas grave, vraiment pas.
Ce qui est certain, c’est que de cette personne, je ne pourrais pas me faire une amie.

Pour mémoire…

Photo © RIA Novosti – Anton Denisov
Déjà terminé le petit livre de Sven Hedin dont j’ai tiré quelques très beaux extraits, et j’ai commencé depuis hier un livre de Sylvain Tesson, L’or noir des steppes, voyage aux sources de l’énergie, un très bon livre, bonne écriture, sur le parcours d’un baril de pétrole depuis les confins de l’Ouzbékistan jusqu’au port de Çeyhan en Turquie. Je n’aime pas le personnage, que je trouve arrogant et vulgaire, mais je suis prêt à me laisser entraîner par ses écrits.
J’ai profité hier soir d’un moment de calme pour faire le plein de pantalons, tee-shirts, chaussettes, caleçons, histoire de renouveler un peu ma garde-robe. J’ai croisé à nouveau Adrien à la sortie de l’école, content de me revoir. Mon zouzou à moi ; pas une seule fausse note depuis dimanche dernier. Signe qu’il est bien reposé et bien dans sa tête.
Programme du week-end : boulot.
A écouter sur France Culture : Sur le bouddhisme
Aujourd’hui, je suis le meilleur des papas. Je suis resté avec mon fils (par cette belle journée ensoleillée, hum) pour l’accompagner aux Olympiades organisées dans son école. Le fils pas peu fier d’avoir son papa avec lui. Il s’assagit ces derniers temps, il devient moins remuant, parle moins. Il devient grand en somme. Il n’arrête pas de me demander si j’ai passé une bonne journée. L’équipe des petits CAPINS était vraiment très bien, tous très gentils, et la petite Jasmine qui restait collée à moi. Belle journée, vraiment.

Photo © Corax 2002
… Les dunes grandissent toujours. Les plus saillantes atteignent maintenant 25 ou 30 mètres et présentent des pentes si escarpées qu’il est nécessaire de tracer un sentier sur leur versant pour permettre aux chameaux de les gravir… Plus une flaque de sable ferme et résistant comme nous en avons rencontré dans nos précédentes étapes ! Plus un tamaris, plus une herbe, plus une feuille ! Partout des sables mouvants ! Pas un oiseau, pas une piste de cerf ou de gazelle ! Le Mazartag a disparu derrière les tourbillons de poussière qui obscurcissent le ciel. Dans la journée un de nos chiens s’est enfui, comme s’il eût prévu les terribles souffrances auxquelles nous allions être exposés.
Sven Hedin, Dans les sables du Taklamakan
Traduit par Marcel Rabot
Editions Nicolas Chaudun, 2011