Archive for February, 2013

Jeudi 28

Feb 28 2013 Published by under Uncategorized

Le départ approche et je me sens terriblement angoissé. Je ne sais pas pourquoi la Thaïlande me fait aussi peur ; je ne serai pourtant pas le premier imbécile à y mettre les pieds.

Ma valise est presque prête, ne me reste plus qu’à faire sécher mes chemises en lin et à organiser un peu ma valise, choisir quelles chaussures je vais emmener. J’ai pris des carnets, des pinceaux, des crayons, des stylos, une gomme, ma boîte à aquarelles et trois livres. Voyageurs arabes en Pléiade, L’étoile du matin de Wu Ming 4 et Carnets du Sahara d’Eugène Fromentin. Dans mon sac à dos se trouvera Kampuchea que je n’ai pas terminé, simplement parce que je prends le temps, et puis peut-être aussi L’ombre de la route de la soie de Colin Thubron que je n’ai toujours pas terminé. Des carnets, de quoi écrire, bref un nécessaire de vie qui ne dépasse pas le volume d’une boîte à chaussures, le tout dans une valise énorme qui me permettra de ramener plein de conneries, des bouteilles d’alcool qui me brûlera les yeux, des tissus, du papier, des statuettes de Bouddha, que sais-je…

N’emporte que des souvenirs, ne laisse rien derrière toi…

Ma jambe va mieux, je n’ai plus l’air d’un boiteux et j’arrive à avoir l’air enjoué.

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Mercredi 27

Feb 27 2013 Published by under Uncategorized

Les jours défilent. Les lectures aussi. Je suis allé chez le médecin hier soir pour me faire prescrire de la malarone, une antipaludéen, on ne sait jamais… Comme je sais que je dois toujours attendre au moins une heure j’ai emmené un bouquin qui trainait dans la voiture depuis quelques temps ; Raymond Depardon et Jean-Claude Guillebaud, La colline des anges, un très beau livre sur un retour au Vietnam qu’ils avaient couvert en 1972 et dans lequel ils reviennent vingt ans après avec des souvenirs violents et des lieux que les événements ont marqué à jamais.
Mais je me pose question. Je ne sais pas pourquoi j’ai commencé ce livre. De la même manière, je ne sais pas pourquoi j’ai commencé Kampuchea de Patrick Deville et de la même manière également que je ne sais pourquoi j’ai ouvert L’élimination de Rithy Panh. Je ne sais même pourquoi je les ai achetés mais le concours de circonstances est étrange. Ces lectures sont violentes et font part d’un monde en déshérence, un monde qui se délite et dans lequel la violence s’est déchaînée. Je pensais ce matin sous ma douche qu’il est tout de même étrange que ceci soit arrivé dans des pays dont la religion est une religion de paix et de recherche du bonheur.
Mais dans cette religion, la fatalité et le destin sont des failles redoutables.

Laissez entrer le vent qui, lui aussi, a froid…

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Lundi 25

Feb 25 2013 Published by under Uncategorized

Il ne reste que quelques plaques de neige, ça et là, sur l’herbe. Tout ou presque a fondu.
La semaine redémarre sans entrain ; l’esprit embrumé par une légère migraine, suffisamment douloureuse pour se trouver ralenti, pas assez stridente pour m’empêcher de vivre. C’est quelque chose d’insidieux, malveillant, un rôdeur qui passe sa nuit en quête d’une victime, le front sombre.
Je n’ai pas travaillé ce week-end. Rien du tout.

Quand je suis sorti de la maison, il y avait encore une sacrée épaisseur de neige sur le pare-brise. Une neige fine comme de la farine qu’un coup d’essuie-glace a envoyé balader sur la route. Il a continué de neiger tout le jour sans discontinuer. Dommage que ça ne tienne pas.

Encore dans la tête la musique de Björk qui traine comme de la poudre magique.

Björk par Dixon

Björk par Hugo Dixon

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